Marcher sur les gravats
Camminare sulle macerie
Argentiera porte encore les traces de son passé minier. Lorsque les exploitations ont fermé, de nombreux bâtiments ont été abandonnés tels quels. Avec le temps, l’érosion et les effondrements ont mis à nu des couches anciennes de matériaux : tuiles, carrelages, briques ou gravats issus des logements et ateliers du village minier. Comme seule une partie du site a été réhabilitée, les zones plus reculées conservent ces déchets historiques, vestiges visibles de l’activité industrielle passée.
Argentiera conserva ancora le tracce del suo passato minerario. Quando le attività estrattive chiusero, molti edifici furono abbandonati così com’erano. Con il tempo, l’erosione e i crolli hanno messo allo scoperto vecchi strati di materiali: tegole, piastrelle, mattoni e macerie provenienti dalle abitazioni e dagli atelier del villaggio minerario. Poiché solo una parte del sito è stata riqualificata, le zone più interne conservano ancora questi rifiuti storici, testimonianze visibili dell’antica attività industriale.
À Argentiera, l’histoire du paysage raconte notre rapport complexe à l’environnement que nous habitons. La mine a fermé en 1962, à une époque où l’écologie n’était ni une préoccupation ni un mot courant. Pourtant, la vie des habitant.es étaient intimement liés à la terre. Nourricière et soutenante mais qui aussi s’épuisait en silence.
En parcourant aujourd’hui ce territoire meurtri, j’ai traversé un terril. Un sol qui n’en est plus vraiment un, une matière disloquée, qui a bouleversé la terre.
Cet amas de fragments relève de l’archéologie industrielle. Elle rassemble des traces matérielles qui racontent le travail, l’usure et l’abandon.
Ad Argentiera, la storia del paesaggio racconta il nostro rapporto complesso con l’ambiente che abitiamo. La miniera è stata chiusa nel 1962, in un’epoca in cui l’ecologia non era né una preoccupazione né un concetto diffuso. Eppure, la vita degli abitanti era intimamente legata alla terra: nutrice e sostegno, ma anche capace di esaurirsi in silenzio.
Percorrendo oggi questo territorio ferito, ho attraversato una discarica mineraria. Un suolo che non è più davvero tale, una materia dislocata che ha sconvolto la terra.
Questo accumulo di frammenti appartiene all’archeologia industriale. Racchiude tracce materiali che raccontano il lavoro, l’usura e l’abbandono.